Quels accompagnements pour les mineurs isolés ?
En principe, un mineur doit toujours être accompagné d’un adulte pour entrer dans un autre état. Cet adulte doit être logiquement un parent ou un représentant légal. Toutefois, il arrive que le mineur en question arrive sur le territoire, sans aucun accompagnement ni autorisation parentale. C’est ce qu’on appelle un « mineur isolé ».
Un mineur isolé : qu’est-ce que c’est ?
Ces dernières années, le nombre de mineurs isolés qui atterrissent à l’étranger s’est largement accentué. En France, par exemple, on dénombre plus de 17 000 mineurs isolés répartis sur tout le territoire. Mais qui sont-ils justement ?
Comme son nom l’indique, un mineur isolé est tout d’abord une personne de moins de 18 ans. C’est un étranger qui arrive sur un autre territoire dont il n’est pas ressortissant et qui est, en plus, non accompagné. Il a donc atterri tout seul dans le pays, sans aucun représentant légal, ni même de papier. Pour résumer, on appelle donc une personne un mineur isolé, lorsqu’elle est :
- âgée de moins de 18 ans
- non accompagnée
- étrangère
La plupart des mineurs isolés sont des exilés, des apatrides ou des enfants réfugiés de la guerre. Même s’ils sont hors-la-loi, l’État a décidé de leur octroyer des protections particulières.
Un mineur isolé : comment l’accompagner ?
Le but est ici de mieux intégrer le mineur isolé dans le pays, d’autant plus qu’il est considéré comme une personne en danger. Il existe ainsi de nombreux accompagnements réservés pour eux. Pour la France, par exemple, la protection des mineurs isolés est prise en charge par chaque Conseil départemental. À travers le dispositif « Aide Sociale à l’enfance », ce dernier veillera ainsi à l’accueil, l’évaluation et l’accompagnement du mineur. On va donc lui chercher un foyer d’accueil, lui octroyer des vivres…
On va même aller jusqu’à l’orienter pour qu’il puisse avoir un meilleur avenir. Ainsi, il pourrait être inscrit dans une école pour une formation professionnelle. Et s’il le souhaite, il pourra demander l’asile ou même une protection internationale.
De nombreuses associations se sont aussi engagées à assurer l’accompagnement de ces mineurs isolés. Pour cela, elles proposent à des familles d’accueil d’héberger et de prendre soin gratuitement de ces derniers. La durée d’hébergement est fixée à un an. Mais si la famille s’entend bien avec le mineur isolé en question, alors le délai peut être prolongé.
Enfin, les mineurs isolés peuvent également bénéficier d’une régularisation de papiers, lorsqu’ils atteignent la majorité. Seulement, il faudra remplir certaines conditions.